Portage salarial: Le patronat de l’intérim contraint de négocier

Portage salarial
Le patronat de l’intérim contraint de négocier

mercredi 10 juin 2009

Après 9 mois de blocage des négociations par le PRISME (patronat de l’intérim), l’unité syndicale a obligé ce dernier à de premiers reculs dans son entreprise visant à inventer un portage salarial exonérant les employeurs de l’application du Code du travail.

Mis en demeure de se prononcer sur une plateforme commune établie par les organisations syndicales, le PRISME a enfin accepté d’ouvrir les négociations dans le cadre d’un statut de salarié.

Les différents restent néanmoins nombreux et de taille puisque le PRISME prône encore en contrat de travail spécifique au portage et sortant du CDD ou CDI classique et refuse de limiter le portage aux cadres. À travers l’extension à des publics comme « techniciens experts » définis de manière floue, la volonté reste manifestement d’élargir le champ d’application de façon inconsidérée.

D’autres points comme le niveau de rémunération minimale, de décompte du temps de travail en heures ou en jours, constituent pour l’instant autant de pierres d’achoppement.

Le PRISME, qui a refusé d’associer les PME du portage aux négociations serait bien inspiré d’avoir une posture consistant à négocier l’encadrement du portage salarial et non à considérer ce dernier uniquement comme un marché d’aubaine de travailleurs qualifiés destiné à relever ses marges en période de crise du travail intérimaire.

La CGT ne ménagera pas ces efforts dans la plus grande unité pour travailler à réglementer ce secteur de la meilleure manière en défendant à la fois les intérêts des salariés portés et en évitant tout risque de dumping social envers les autres salariés.

Montreuil, le 10 juin 2009