"Gestion sociale des conséquences de la crise": Le patronat joue « petits bras » dans les premières négociations

"Gestion sociale des conséquences de la crise"
Le patronat joue « petits bras » dans les premières négociations

mercredi 10 juin 2009 La négociation nationale interprofessionnelle sur la « gestion sociale des conséquences de la crise économique sur l’emploi » s’est ouverte le 10 juin.


Elle se prolongera les 24 juin et 8 juillet sur l’adaptation des modalités de recours au chômage partiel, les mobilités, le prêt de main d’œuvre et les groupements d’employeurs (ces deux derniers thèmes sont contestés par les syndicats) et sur les conséquences de la crise sur les personnes fragilisées (jeunes, seniors, fins de droits à l’indemnisation chômage).

La CGT a fait les commentaires suivants : En refusant, le 27 mai, de négocier sur le développement de l’emploi, l’amélioration des salaires, le partage des richesses, et l’extension des prérogatives des élus des salariés des entreprises, le patronat a démontré son refus, pour sortir de la crise, de changer les mécanismes qui y ont conduit. Pire ! Il escompte se servir de celle-ci comme d’une aubaine pour pousser les feux d’une flexibilité et d’une précarité accrue des salariés.

La CGT a proposé que la négociation porte sur la création d’une Sécurité Sociale Professionnelle pour tous les salariés quels que soient leur statut d’emploi, leur âge ou leur ancienneté, et la résorption de la précarité. Elle a demandé de lever le tabou de l’actuelle convention d’assurance chômage qui exclue les jeunes, rejette dans l’exclusion des chômeurs de longue durée et indemnise faiblement les salariés précaires. Il faut revoir les financements et responsabiliser davantage les grandes entreprises. A cet égard la CGT a proposé que la négociation débouche sur la définition de critères et de contreparties aux aides diverses dont bénéficient les entreprises (politiques salariales et salaires des dirigeants, politique d’emploi et précarité).

Enfin la CGT propose de remettre en cause les mesures d’allongement de la durée du travail, de réfléchir à des dispositifs permettant des départs anticipés en retraite notamment du fait de la pénibilité afin de favoriser l’embauche de jeunes.

Au lieu de cela, le patronat fait le choix d’une négociation « petits bras », qui ne concernera qu’une infime partie des victimes de la crise et qui, surtout, préservera les politiques actuelles des entreprises voire même leur donnera de nouvelles possibilités de flexibilité.

Cela rend plus importante encore la poursuite des mobilisations notamment celle prévue pour le 13 juin.

La délégation CGT était composée de Maryse Dumas, Maurad Rabhi et Eric Aubin.

Montreuil, le 10 juin 2009