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Etats généraux de la presse écrite: Un « Livre vert » aux conclusions amères

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Etats généraux de la presse écrite: Un « Livre vert » aux conclusions amères Empty Etats généraux de la presse écrite: Un « Livre vert » aux conclusions amères

Message  Admin Lun 2 Fév - 12:56

Etats généraux de la presse écrite
Un « Livre vert » aux conclusions amères



Déclaration de la CGT, FILPAC, FAPT ET SNJ -CGT mardi 20 janvier 2009 Etrange « Livre vert », censé conclure les états généraux de la presse écrite. Le voilà affublé des conclusions personnelles du coordinateur, Bernard Spitz. Au nom de qui les présente-t-il ? Pas de ceux qui y ont travaillé, en tout cas. L’objectif est de préconiser une batterie de mesures dites économiques, dont l’inefficacité notoire est prouvée depuis des années.


Réduire les effectifs, rentabiliser… Un dogme, trois mots passe-partout. C’est particulièrement contre cette politique que les salariés vont se mobiliser le 29 janvier. La presse écrite mérite autre chose. Non, décidément, le président Sarkozy ne doit pas suivre de si peu fiables recommandations !

La presse écrite n’est pas à la veille de sa disparition. Média historiquement adossé à la démocratie, concurrencé par le numérique, elle est confrontée à la crise du système économique. Elle résiste en France grâce aux mesures de solidarité, bien mal baptisées aides. Celles que, de toute évidence, Bernard Spitz veut supprimer. Une dynamique nouvelle, une redéfinition de sa fonction doivent être trouvées. La CGT est prête à verser à la réflexion commune ses propositions pour faire rebondir un média qui appartient au patrimoine démocratique. Les réformes nécessaires doivent passer par une négociation paritaire se déroulant dans le temps nécessaire à ses conclusions positives. Il faut donner un avenir à un média qui est en perte de vitesse parce que les initiatives éditoriales, les mesures de relance se sont assoupies. Et ont cédé le pas à des gestionnaires de fortune… Il s’agit donc, pour traiter le problème, d’une méthode forcément collective si elle respecte à la fois les impératifs de la liberté de circulation des idées et les nécessaires mesures propres à la vente de l’information. L’Etat doit au contraire s’engager à libérer des moyens supplémentaires pour permettre à l’ensemble des titres de la presse écrite de tenir toute leur place dans le débat démocratique. Cela doit être porté par la confirmation de son engagement pour le développement du service public postal, notamment quant aux obligations générées par la diffusion de la presse quels que soient les moyens des titres et l’implantation du lectorat. Cela ne semble pas être le chemin pris, et augure mal du crédit à accorder aux engagements pris avec la privatisation de La Poste, au contraire d’une stratégie de l’opérateur basée sur des rachats ou absorption d’entreprises de portage et de diffusion.

Avant que le président Sarkozy ne tire - incessamment - les conclusions définitives de ces états généraux, la CGT réaffirme que la presse écrite incarne le pluralisme, qu’elle établit par son existence et la diversité de son offre éditoriale un lien qui ne doit être en aucun cas tranché entre l’information et la démocratie.

La CGT doit être écoutée et entendue. Elle préconise une négociation dont l’objet central doit être la relance de la presse, la promotion d’une information démocratique et pluraliste. La question sociale et celle des droits des journalistes ne doivent être ni une annexe vaguement encombrante ni l’objet d’une destruction annoncée. La cause de la presse requiert un traitement paritaire. La CGT y est prête. Comme elle est prête à contribuer à la construction d’un mouvement national, unitaire, qui rassemble le plus grand nombre sur les objectifs démocratiques et sociaux. La CGT préconise (rappel)  De refonder un système qui favorise la création éditoriale, quel que soit le support. Les contenus doivent être élaborés dans l’indépendance des bailleurs de fonds. S’il y a bien une ligne éditoriale déterminée par les options des initiateurs, la loi de la production de l’information doit être indépendante des seuls impératifs du marché. Les entités éditoriales des rédactions doivent être garanties pour chaque titre et pour chaque support.

 De garantir pour toute la population d’accéder librement à l’ensemble des publications, quel que soit son lieu de vie, zone rurale ou grande concentration urbaine. Cette accessibilité doit être garantie aux éditeurs en fonction du principe du pluralisme.

 La mise au service du pluralisme de moyens industriels d’impression dont les éditeurs ne doivent pas se départir.

 La préservation et l’amélioration du système coopératif et solidaire de distribution de la presse. Il doit permettre à chaque titre, indépendamment de son importance économique, d’être acheminé dans des conditions d’égalité et d’efficacité de traitement vers tous les points de vente, en tout point du territoire. Une politique de développement et de diversification des points de vente doit se concrétiser très rapidement.

 De réaffirmer la place essentielle de La Poste et de ses services de distribution et d’acheminement, en tant que service public. L’accord État- Presse-Poste doit être revu ; il doit intégrer des obligations de résultat et leur financement.

 La pérennité d’aides à la Presse, qui doivent être un soutien, une contribution à la création éditoriale, et pensées comme un outil de correction des inégalités du marché. Il s’agit bien de les réformer, pas de les détruire. Leur but est de rendre, concrètement, possible la création éditoriale sans passer de manière obligatoire, par le financement d’un groupe.

 L’extension de la notion de pluralisme à tous les outils de l’information, papier, Internet, radio, télévision.

 La création d’un vrai organe national de régulation de la presse, une haute autorité dotée des pouvoirs d’attribution des aides allant réellement à la presse d’information, du contrôle démocratique sur les opérations de fusion, concentration, acquisition, externalisation. Une telle haute autorité devrait être créée par la force d’une loi d’orientation sur l’information et la presse. Cette structure, pour acquérir d’emblée l’autorité nécessaire, devrait être constituée de la représentation la plus large de la société civile, des professionnels, des représentants des salariés, etc. Si la presse mérite bien des « états généraux », c’est bien qu’elle est une cause nationale qui nécessite une mobilisation générale.

 La création d’un statut du travail salarié. L’information, la presse et le média numérique doivent reposer sur des personnels qualifiés, motivés, dûment rémunérés. Les journalistes doivent voir leurs droits, notamment d’auteurs salariés, réaffirmés et améliorés pour leur garantir l’indépendance vis-à-vis des pouvoirs économiques et politiques. Pour établir les normes, développer les nouvelles qualifications, conforter l’attachement professionnel aux entreprises d’information, la CGT préconise pour l’ensemble des formes de presse d’information générale, imprimée comme numérique la création d’un statut du travail salarié reposant sur une véritable sécurité sociale professionnelle.
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