Négociations pénibilité: Trois pas en arrière...
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Négociations pénibilité: Trois pas en arrière...
Le patronat aurait-il fait le choix de ne pas discuter vraiment d’un système de réparation à part entière ? Le 23 janvier 2008, s’est tenue la quatorzième réunion de négociation sur la reconnaissance de la pénibilité.
Prenant en compte la réunion de négociation du 11 décembre 2007, la CGT a proposé la création de deux dispositifs de reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé : – le premier, à mettre en œuvre immédiatement pour tous les salariés actifs ou demandeurs d’emploi, ayant subi les mauvaises conditions de travail pour qui la prévention ne peut être d’aucun effet.
– le deuxième, pérenne pour le long terme liant la prévention à la réparation avec l’objectif de réduire les situations de pénibilité.
L’agenda de négociation que nous avons proposé en convergence avec la CFDT et la CFTC, nous permettrait d’arriver à la dernière réunion du 25 mars avec un texte à finaliser soumis à signature.
Le patronat ne s’est pas contenté de nier les conclusions des nombreuses études (STRUILLOU, DARES, INED etc.), faites sur le sujet et démontrant le lien entre pénibilités subies et diminution de l’espérance de vie individuelle. Il a fait machine arrière sur 3 points essentiels.
Il a remis en cause la prise en compte de l’écart d’espérance de vie comme critère d’application de toute mesure, principe pourtant acquis dès septembre dans la négociation et confirmé en décembre (« Je ne souhaite pas prendre en compte l’espérance de vie ». François-Xavier Clédat, responsable de la délégation patronale). Il a affirmé qu’il ne sortirait pas de l’approche médicale des situations individuelles (« Il faut des traces physiques ou physiologiques sur les individus », F.X. Clédat), ce qui nous ramènerait à un système d’invalidité. Il semble écarter tout ce qui serait départ anticipé en remettant en scène des fins de carrière reposant sur le temps partiel et/ou des postes aménagés (« Nous voulons maintenir les salariés au travail pas les faire partir à la retraite », F.X. Clédat).
Le MEDEF, la CGPME et l’UPA ont refusé de discuter plus avant sur le champ d’une future mesure ainsi que sur les critères et facteurs devant être pris en compte. Face à la volonté unanime des organisations syndicales pour rentrer dans le détail des facteurs de risque réduisant l’espérance de vie, la délégation patronale a levé la séance dans une certaine précipitation.
La CGT s’interroge sur la volonté du patronat d’aboutir sur cette négociation à un accord.
Le choix ne serait-il pas fait de sortir de cette négociation avec un volet prévention et de différer un peu plus le volet réparation en le renvoyant au rendez-vous sur les retraites de 2008 ? Plus que jamais, l’action en préparation du 4 mars, par plusieurs fédérations, pour imposer la reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé est indispensable et doit trouver un écho plus large.
Partout, dans les entreprises, les départements, les régions, sur les sites, les salariés des entreprises donneuses d’ordre et les sous-traitants, quelle que soit la taille de l’entreprise ou le secteur dans lesquels ils travaillent, qu’ils soient du public ou du privé, doivent montrer au patronat leur détermination.
Tous les salariés doivent avoir droit à une retraite en pleine santé, c’est une question de justice sociale.
Montreuil, le 24 janvier 2008
Prenant en compte la réunion de négociation du 11 décembre 2007, la CGT a proposé la création de deux dispositifs de reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé : – le premier, à mettre en œuvre immédiatement pour tous les salariés actifs ou demandeurs d’emploi, ayant subi les mauvaises conditions de travail pour qui la prévention ne peut être d’aucun effet.
– le deuxième, pérenne pour le long terme liant la prévention à la réparation avec l’objectif de réduire les situations de pénibilité.
L’agenda de négociation que nous avons proposé en convergence avec la CFDT et la CFTC, nous permettrait d’arriver à la dernière réunion du 25 mars avec un texte à finaliser soumis à signature.
Le patronat ne s’est pas contenté de nier les conclusions des nombreuses études (STRUILLOU, DARES, INED etc.), faites sur le sujet et démontrant le lien entre pénibilités subies et diminution de l’espérance de vie individuelle. Il a fait machine arrière sur 3 points essentiels.
Il a remis en cause la prise en compte de l’écart d’espérance de vie comme critère d’application de toute mesure, principe pourtant acquis dès septembre dans la négociation et confirmé en décembre (« Je ne souhaite pas prendre en compte l’espérance de vie ». François-Xavier Clédat, responsable de la délégation patronale). Il a affirmé qu’il ne sortirait pas de l’approche médicale des situations individuelles (« Il faut des traces physiques ou physiologiques sur les individus », F.X. Clédat), ce qui nous ramènerait à un système d’invalidité. Il semble écarter tout ce qui serait départ anticipé en remettant en scène des fins de carrière reposant sur le temps partiel et/ou des postes aménagés (« Nous voulons maintenir les salariés au travail pas les faire partir à la retraite », F.X. Clédat).
Le MEDEF, la CGPME et l’UPA ont refusé de discuter plus avant sur le champ d’une future mesure ainsi que sur les critères et facteurs devant être pris en compte. Face à la volonté unanime des organisations syndicales pour rentrer dans le détail des facteurs de risque réduisant l’espérance de vie, la délégation patronale a levé la séance dans une certaine précipitation.
La CGT s’interroge sur la volonté du patronat d’aboutir sur cette négociation à un accord.
Le choix ne serait-il pas fait de sortir de cette négociation avec un volet prévention et de différer un peu plus le volet réparation en le renvoyant au rendez-vous sur les retraites de 2008 ? Plus que jamais, l’action en préparation du 4 mars, par plusieurs fédérations, pour imposer la reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé est indispensable et doit trouver un écho plus large.
Partout, dans les entreprises, les départements, les régions, sur les sites, les salariés des entreprises donneuses d’ordre et les sous-traitants, quelle que soit la taille de l’entreprise ou le secteur dans lesquels ils travaillent, qu’ils soient du public ou du privé, doivent montrer au patronat leur détermination.
Tous les salariés doivent avoir droit à une retraite en pleine santé, c’est une question de justice sociale.
Montreuil, le 24 janvier 2008
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