Familles: Les plus pauvres sous haute surveillance
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Familles: Les plus pauvres sous haute surveillance
Familles
Les plus pauvres sous haute surveillance
La Cnaf et La Poste viennent de passer une convention concernant les bénéficiaires des minima sociaux sous le parrainage du ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité.
Cette convention, sous l’habillage de « simplifier l’accueil et l’accompagnement des bénéficiaires des minima sociaux », a pour finalité l’échange d’informations entre les Caf et les services de La Poste. Plusieurs articles traitent de l’échange de données personnelles des publics considérés, et, ce faisant, portent atteinte aux droits fondamentaux de la confidentialité de la correspondance à laquelle a droit tout citoyen de notre pays.
Le fait que les personnels des Caf ainsi que les postiers soient assermentés garantit la déontologie de leurs professions, ils jouissent ainsi de la confiance de la population, ils créent par ailleurs du lien social particulièrement précieux. La CGT refuse de voir ces personnels transformés en auxiliaires de police du fait de leur connaissance de terrain et des dossiers des personnes.
Derrière un objectif louable, mieux servir les allocataires de la Caf, la convention met en œuvre un traitement spécifique des plus démunis et confirme la stratégie de La Poste qui ne vise plus à traiter ses clients ou usagers de manière égalitaire mais différenciée selon que l’on pourra payer un service spécial ou passer une convention.
Concernant l'accueil des bureaux de poste, il est envisagé un étalement sur plusieurs journées du paiement des prestations ce qui pourrait accentuer la réduction d'effectifs voulue par La Poste et qui sont affectés actuellement au traitement de cette affluence. De ce point de vue la présente convention est loin de s’intégrer dans une politique globale de lutte contre l’exclusion et de meilleure insertion sociale et économique des personnes alors que La Poste supprime près de 10 000 emplois/an et que les Caf en ont perdu environ 1 200 sur quatre ans.
De la même manière, il est proposé une réflexion sur le traitement des courriers « NPAI » (n’habite plus l’adresse indiquée). Ceux-ci sont aujourd'hui sacrifiés au nom de la rentabilité et des réductions d'effectifs, et traités avec des délais démesurés. C'est pourtant un élément important de la qualité du service public. Ce texte légitime une fois de plus des échanges de fichiers entre les Caf et La Poste, pour identifier des défauts d’adresses qui auront pour conséquence la suppression des minima sociaux pour nombre de bénéficiaires. Cette conception qui consiste à marginaliser les plus pauvres, rejoint la proposition du gouvernement qui veut installer un "livret pour les plus démunis" à la place du livret A banalisé. Elle va à l’encontre des notions de service public basé sur l’égalité de traitement des usagers et l’accessibilité pour tous.
Dans quelle société vivons-nous qui entretient un climat délétère, qui n’agit que pour creuser le fossé entre une minorité de plus en plus riche et une grande majorité de plus en plus pauvre ? Soutenue par le gouvernement, cette convention participe à la stigmatisation d’une partie de la population la plus défavorisée en ne voulant voir dans ces allocataires que d’éventuels fraudeurs. Selon la Cnaf, les fraudes représentent 35 millions d’euros sur 64 milliards de prestations versées. Il n’est pas question d’ignorer ces fraudes et de ne pas accepter les contrôles, mais de relativiser leur importance.
Encore une fois, le gouvernement affiche sa détermination à médiatiser la question des fraudes pour ne pas répondre aux vraies questions sociales posées par les salarié-e-s, les personnes en précarité et exclues de l’emploi, les retraité-e-s.
Cette convention est loin de répondre à l’affichage trompeur d’un meilleur traitement des publics en difficulté. Pour la CGT, une véritable politique ambitieuse d’insertion doit se traduire par la création de milliers d’emplois, y compris publics, par une augmentation significative du montant des minima sociaux et un accompagnement personnalisé de leurs bénéficiaires vers un emploi stable et bien rémunéré.
Les plus pauvres sous haute surveillance
La Cnaf et La Poste viennent de passer une convention concernant les bénéficiaires des minima sociaux sous le parrainage du ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité.
Cette convention, sous l’habillage de « simplifier l’accueil et l’accompagnement des bénéficiaires des minima sociaux », a pour finalité l’échange d’informations entre les Caf et les services de La Poste. Plusieurs articles traitent de l’échange de données personnelles des publics considérés, et, ce faisant, portent atteinte aux droits fondamentaux de la confidentialité de la correspondance à laquelle a droit tout citoyen de notre pays.
Le fait que les personnels des Caf ainsi que les postiers soient assermentés garantit la déontologie de leurs professions, ils jouissent ainsi de la confiance de la population, ils créent par ailleurs du lien social particulièrement précieux. La CGT refuse de voir ces personnels transformés en auxiliaires de police du fait de leur connaissance de terrain et des dossiers des personnes.
Derrière un objectif louable, mieux servir les allocataires de la Caf, la convention met en œuvre un traitement spécifique des plus démunis et confirme la stratégie de La Poste qui ne vise plus à traiter ses clients ou usagers de manière égalitaire mais différenciée selon que l’on pourra payer un service spécial ou passer une convention.
Concernant l'accueil des bureaux de poste, il est envisagé un étalement sur plusieurs journées du paiement des prestations ce qui pourrait accentuer la réduction d'effectifs voulue par La Poste et qui sont affectés actuellement au traitement de cette affluence. De ce point de vue la présente convention est loin de s’intégrer dans une politique globale de lutte contre l’exclusion et de meilleure insertion sociale et économique des personnes alors que La Poste supprime près de 10 000 emplois/an et que les Caf en ont perdu environ 1 200 sur quatre ans.
De la même manière, il est proposé une réflexion sur le traitement des courriers « NPAI » (n’habite plus l’adresse indiquée). Ceux-ci sont aujourd'hui sacrifiés au nom de la rentabilité et des réductions d'effectifs, et traités avec des délais démesurés. C'est pourtant un élément important de la qualité du service public. Ce texte légitime une fois de plus des échanges de fichiers entre les Caf et La Poste, pour identifier des défauts d’adresses qui auront pour conséquence la suppression des minima sociaux pour nombre de bénéficiaires. Cette conception qui consiste à marginaliser les plus pauvres, rejoint la proposition du gouvernement qui veut installer un "livret pour les plus démunis" à la place du livret A banalisé. Elle va à l’encontre des notions de service public basé sur l’égalité de traitement des usagers et l’accessibilité pour tous.
Dans quelle société vivons-nous qui entretient un climat délétère, qui n’agit que pour creuser le fossé entre une minorité de plus en plus riche et une grande majorité de plus en plus pauvre ? Soutenue par le gouvernement, cette convention participe à la stigmatisation d’une partie de la population la plus défavorisée en ne voulant voir dans ces allocataires que d’éventuels fraudeurs. Selon la Cnaf, les fraudes représentent 35 millions d’euros sur 64 milliards de prestations versées. Il n’est pas question d’ignorer ces fraudes et de ne pas accepter les contrôles, mais de relativiser leur importance.
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