Euro manifestation à Ljubljana (Slovénie)
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Euro manifestation à Ljubljana (Slovénie)
La CGT sera présente à l'Euro manifestation initiée par la Confédération Européenne des Syndicats, le 5 Avril prochain à Ljubljana, pour exiger des augmentations salariales.
La quinzaine de mobilisations et d'actions de ce début février dans laquelle se sont engagées la CGT et la CFDT, n'a pas démenti un climat revendicatif à la hausse sur les questions de pouvoir d'achat et de salaires.
Les réponses arrachées au patronat et au gouvernement ne sont pas du tout à la hauteur des besoins exprimés. Toutefois, ici ou là, par la mobilisation des salariés, quelques résultats sont engrangés qui encouragent à des mobilisations plus larges.
Les salaires réels en Europe sont pris dans une spirale vers le bas.
En 1995, la part des salariés dans le produit intérieur brut représentait 59,5% ,en 2007 55,5%, alors que la part des profits a augmenté de plus de 3% depuis 1997.
La France ne déroge pas à ce constat. L'explosion des profits des entreprises du CAC 40 et des stocks options démontrent que dans notre pays, comme dans la plupart des pays européens, la part des salaires dans la richesse (le produit intérieur brut) ne cesse de diminuer.
C'est pourquoi le CGT invite les salariés, y compris ceux de la Générale des Eaux,à exprimer leurs exigences par leur mobilisation et se félicite de l'initiative de la CES permettant aux salariés européens de solidariser l'exigence d'augmentations salariales.
La quinzaine de mobilisations et d'actions de ce début février dans laquelle se sont engagées la CGT et la CFDT, n'a pas démenti un climat revendicatif à la hausse sur les questions de pouvoir d'achat et de salaires.
Les réponses arrachées au patronat et au gouvernement ne sont pas du tout à la hauteur des besoins exprimés. Toutefois, ici ou là, par la mobilisation des salariés, quelques résultats sont engrangés qui encouragent à des mobilisations plus larges.
Les salaires réels en Europe sont pris dans une spirale vers le bas.
En 1995, la part des salariés dans le produit intérieur brut représentait 59,5% ,en 2007 55,5%, alors que la part des profits a augmenté de plus de 3% depuis 1997.
La France ne déroge pas à ce constat. L'explosion des profits des entreprises du CAC 40 et des stocks options démontrent que dans notre pays, comme dans la plupart des pays européens, la part des salaires dans la richesse (le produit intérieur brut) ne cesse de diminuer.
C'est pourquoi le CGT invite les salariés, y compris ceux de la Générale des Eaux,à exprimer leurs exigences par leur mobilisation et se félicite de l'initiative de la CES permettant aux salariés européens de solidariser l'exigence d'augmentations salariales.
Re: Euro manifestation à Ljubljana (Slovénie)
Marcel,
ca veux dire quoi concrètement:
"En 1995, la part des salariés dans le produit intérieur brut représentait 59,5% ,en 2007 55,5%, alors que la part des profits a augmenté de plus de 3% depuis 1997."
ca veux dire que nos salaires vont dans leur poche? Que la masse salariale baisse?
ca veux dire quoi concrètement:
"En 1995, la part des salariés dans le produit intérieur brut représentait 59,5% ,en 2007 55,5%, alors que la part des profits a augmenté de plus de 3% depuis 1997."
ca veux dire que nos salaires vont dans leur poche? Que la masse salariale baisse?
Re: Euro manifestation à Ljubljana (Slovénie)
Le Produit Intérieur Brut (PIB) est censé représenter l'ensemble des richesses nouvelles (biens et services) créées sur un territoire donné pendant un laps de temps spécifique.Par exemple, en 2002, le PIB de la France était de 1500 milliards d'euros. Cela signifie que grâce à leur travail, les salariés travaillant en France ont produit, au cours de l'année 2002, pour 1500 milliards d'euros de biens et de services qui ont été utilisés soit pour la consommation et l'investissement en France, soit pour les exportations vers les autres pays.
La notion de PIB ne dit rien sur la répartition des richesses et les inégalités sociales. Il est même admis que la notion de PIB n'est pas un bon indicateur du développement social.
Ainsi dans la répartition de ces richesses créées par les salariés(es), la part qui leur a été attribuée en retour (emplois,rémunérations, protection sociale, etc...) représentait 59,5% de ces richesses en 1995.
En 2007 elle ne représentait que 55,5%
Ce qui veut dire que plus les salariés(es) produisent des richesses moins ils en bénéficient en retour.Pour maintenir et augmenter la rémunération de leurs actionnaires,la rentabilité financière, les entreprises augmentent la pression sur les salaires, en coupant dans les dépenses sociales, etc...
C'est ce que l'on retrouve dans l'entreprise.
La valeur ajoutée, la richesse nouvelle créée dans le procés de production grâce au travail des salariés(es), permettait auparavant de rémunérer d'abord les travailleurs, payer les impôts et les prélèvements sociaux, renouveler et développer l'appareil productif et, à la fin, verser le reste aux actionnaires et aux propriétaires sous forme de dividendes.
Aujourd'hui, et depuis ces dernières années,avec la mondialisation, la globalisation financière, cet ordre est inversé.
On définit d'abord le niveau attendu de la rémunération des actionnaires. C'est le fameux taux de rentabilité de 15 à 20%, appelé "retour sur investissement".Ensuite on ajuste les autres facteurs et notamment la masse salariale (emplois et salaires) en fonction de cette exigence de rentabilité des actionnaires et des propriétaires.
Un autre élément privilégié ,dans cette répartition, est l'investissement financier (financiarisation des capitaux, notamment depuis 1990)) dans la recherche permanente d'une rentabilité financière maximum permanente au détriment de l'investissement productif industriel et plombe la croissance.
C'est ainsi qu'en 2006 par exemple, chez Véolia Environnement,la progression des investissements financiers ont progressé de +32% alors que les investissements industriels n'ont augmenté que de 10%.Or, ce sont ces derniers qui font les emplois.
La notion de PIB ne dit rien sur la répartition des richesses et les inégalités sociales. Il est même admis que la notion de PIB n'est pas un bon indicateur du développement social.
Ainsi dans la répartition de ces richesses créées par les salariés(es), la part qui leur a été attribuée en retour (emplois,rémunérations, protection sociale, etc...) représentait 59,5% de ces richesses en 1995.
En 2007 elle ne représentait que 55,5%
Ce qui veut dire que plus les salariés(es) produisent des richesses moins ils en bénéficient en retour.Pour maintenir et augmenter la rémunération de leurs actionnaires,la rentabilité financière, les entreprises augmentent la pression sur les salaires, en coupant dans les dépenses sociales, etc...
C'est ce que l'on retrouve dans l'entreprise.
La valeur ajoutée, la richesse nouvelle créée dans le procés de production grâce au travail des salariés(es), permettait auparavant de rémunérer d'abord les travailleurs, payer les impôts et les prélèvements sociaux, renouveler et développer l'appareil productif et, à la fin, verser le reste aux actionnaires et aux propriétaires sous forme de dividendes.
Aujourd'hui, et depuis ces dernières années,avec la mondialisation, la globalisation financière, cet ordre est inversé.
On définit d'abord le niveau attendu de la rémunération des actionnaires. C'est le fameux taux de rentabilité de 15 à 20%, appelé "retour sur investissement".Ensuite on ajuste les autres facteurs et notamment la masse salariale (emplois et salaires) en fonction de cette exigence de rentabilité des actionnaires et des propriétaires.
Un autre élément privilégié ,dans cette répartition, est l'investissement financier (financiarisation des capitaux, notamment depuis 1990)) dans la recherche permanente d'une rentabilité financière maximum permanente au détriment de l'investissement productif industriel et plombe la croissance.
C'est ainsi qu'en 2006 par exemple, chez Véolia Environnement,la progression des investissements financiers ont progressé de +32% alors que les investissements industriels n'ont augmenté que de 10%.Or, ce sont ces derniers qui font les emplois.
Re: Euro manifestation à Ljubljana (Slovénie)
Merci pour ces explications.
Je n'ai pas une formation d'économiste mais scientifique. Le PIB, il me semblait savoir ce que c'était mais j'avais du mal à comprendre le principe de la répartition.
D'après toi, qu'est ce qui a permis de mettre en place ce fameux retour sur investissement? Comment les règles ont elles pu changer en si peu de temps?
Car 15 à 20%, c'est colossal. Surtout quand on connait les sommes mises en jeu (d'ailleurs, je les connais pas et tant mieux... je suis sure que j'en serai dégouté).
Je n'ai pas une formation d'économiste mais scientifique. Le PIB, il me semblait savoir ce que c'était mais j'avais du mal à comprendre le principe de la répartition.
D'après toi, qu'est ce qui a permis de mettre en place ce fameux retour sur investissement? Comment les règles ont elles pu changer en si peu de temps?
Car 15 à 20%, c'est colossal. Surtout quand on connait les sommes mises en jeu (d'ailleurs, je les connais pas et tant mieux... je suis sure que j'en serai dégouté).
Re: Euro manifestation à Ljubljana (Slovénie)
La globalisation financière a 3 dimensions principales. La première est la mobilité du capital. Grâce aux mesures de déréglementation et aux nouvelles technologies, les capitaux et surtout les capitaux financiers ont à présent la possibilité de se déplacer pratiquement en temps réel d'une place financière à l'autre, d'un continent à l'autre.
Le seconde dimension de la globalisation financière est la disparition progressive de la distinction entre les capitaux à long terme, consacrés aux investissements productifs, et ceux à court terme destinés principalement aux opération de nature financière, voire spéculative.
La troisième dimension est l'accroissement du poids du capital financier, de sa pesanteur sur le capital productif et de la généralisation de ses normes de rentabilité. Nous avons beaucoup d'exemples de sociétés annonçant des bénéfices mirobolants et qui, dans le même temps suppriment des milliers d'emplois.L'argument qui est avancé est que les actionnaires attendaient un taux de rentabilité plus élevé et que les suppressions d'emplois étaient décidées par anticipation.
Effectivement, sous l'influence du poids écrasant des marchés financiers, il a été établi en 1990 par l'oligarchie financière, que le retour sur l'investissement, autrement dit le taux de rentabilité exigé par les marchés financiers, était de l'ordre de 15%. Peu à peu cette norme s'est imposée à toutes les entreprises, petites comme grandes, publiques ou privées, multinationales comme locales.
Et, à partir de là, avec cette globalisation financière, la logique de l'activité économique, celle de l'entreprise et particulièrement celle du partage de la valeur ajoutée a connu un profond changement.
C'est pouquoi l'intervention des syndicats, des salariés(es) dans la gestion de l'entreprise est une revendication trés importantes.C'est pourquoi on ne peut pas délaisser les prérogatives économiques du CE mais s'y impliquer totalement.
Le seconde dimension de la globalisation financière est la disparition progressive de la distinction entre les capitaux à long terme, consacrés aux investissements productifs, et ceux à court terme destinés principalement aux opération de nature financière, voire spéculative.
La troisième dimension est l'accroissement du poids du capital financier, de sa pesanteur sur le capital productif et de la généralisation de ses normes de rentabilité. Nous avons beaucoup d'exemples de sociétés annonçant des bénéfices mirobolants et qui, dans le même temps suppriment des milliers d'emplois.L'argument qui est avancé est que les actionnaires attendaient un taux de rentabilité plus élevé et que les suppressions d'emplois étaient décidées par anticipation.
Effectivement, sous l'influence du poids écrasant des marchés financiers, il a été établi en 1990 par l'oligarchie financière, que le retour sur l'investissement, autrement dit le taux de rentabilité exigé par les marchés financiers, était de l'ordre de 15%. Peu à peu cette norme s'est imposée à toutes les entreprises, petites comme grandes, publiques ou privées, multinationales comme locales.
Et, à partir de là, avec cette globalisation financière, la logique de l'activité économique, celle de l'entreprise et particulièrement celle du partage de la valeur ajoutée a connu un profond changement.
C'est pouquoi l'intervention des syndicats, des salariés(es) dans la gestion de l'entreprise est une revendication trés importantes.C'est pourquoi on ne peut pas délaisser les prérogatives économiques du CE mais s'y impliquer totalement.
35000 salariés en euromanifestation pour des salaires décents
Tandis que les ministres des finances des 27 pays de l'Union Européenne étaient réunis à Brdo en Slovénie, la Confédération Européenne des Syndicats(CES) a rassemblé 35000 personnes dans les rues de la capitale Ljubliana le 5 avril dernier, venues de 29 pays et mobilisés par 54 syndicats.
Une centaine de camarades CGT y étaient présents.
Alors que les richesses produites par les salariés(es) par leur travail,font de l'Union Européenne une zone des plus puissantes du monde,socialement le constat est accablant. Par exemple:
-108 millions de travaileurs précaires,
-25 millions de travailleurs pauvres.
Une centaine de camarades CGT y étaient présents.
Alors que les richesses produites par les salariés(es) par leur travail,font de l'Union Européenne une zone des plus puissantes du monde,socialement le constat est accablant. Par exemple:
-108 millions de travaileurs précaires,
-25 millions de travailleurs pauvres.
Re: Euro manifestation à Ljubljana (Slovénie)
Sans compter la misère que l'on impose dans d'autres pays par nos bombes, nos tanks, nos soldats sur-équipé et notre soutiens aux dictatures!
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